La construction de ponts au-dessus de voies en service est susceptible de causer une gêne sérieuse au trafic notamment lorsque l'emploi d'un
cintre engageant le gabarit routier impose soit une déviation plus ou moins
complète de la circulation soit un ralentissement localisé des véhicules
avec, dans ce cas, des risques certains d'accidents.
Des procédés de construction qui évitent ces difficultés existent. Parmi ceux-ci, les ponts en poutrelles enrobées, largement utilisés
par la SNCF, répondent parfaitement au souci d'éviter la présence d'échafaudage au-dessus de voies en circulation. Un tablier en poutrelles enrobées est constitué par des profilés laminés, de dimensions transversales
relativement modestes, espacés au plus de deux fois leur hauteur, et qui,
outre leur rôle de support du béton frais, assurent celui d'armatures longitudinales.
Ce type d'ouvrage, bien adapté au domaine des ponts étroits de
petites et moyennes portées, fait l'objet d'un dossier mis au point par la
division Ouvrages d'Art du CETE de l'Est et par le SETRA.
A partir du même principe, le SETRA a recherché, par l'introduction de la précontrainte comme dispositif de liaison entre le béton et le
métal, le moyen de diminuer le nombre de poutrelles à mettre en œuvre et
de s'affranchir de l'opération délicate consistant à enfiler, au travers
des trous prévus à cet effet dans la partie basse des âmes, les barres qui
assurent le ferraillage transversal inférieur d'un tablier de pont à poutrelles enrobées.
L'idée n'est pas nouvelle car, dès 1966, Monsieur H. GRELU faisait
construire quatre tabliers au-dessus de voies ferrées en utilisant des poutrelles alvéolaires (réalisées par découpage de l'âme d'un profilé suivant
un tracé en dents de scie, suivi d'une reconstitution dent à dent des deux
demi profils obtenus) liées au béton par des câbles de précontrainte transversaux.
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